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> 05 > Boscodon > Un peu d'histoire - Des torrents et des Hommes
Présentation
— Les services de Restauration des Terrains en Montagne ont construit de nombreux ouvrages (17 grands barrages permettent de retenir jusqu’à 80 %  des matériaux dans le chenal, le dernier a été achevé en 2002), végétalisé et reboisé des terrains acquis par l'Etat (limitation du ruissellement).
Les techniques actuelles (génies biologique et civil) ne permettent pas d’imaginer une extinction du phénomène d’érosion en particulier au niveau du cirque du torrent de Bragousse en raison des contextes géomorphologique (nature des roches,  reliefs, pente), climatique (fonte des neiges au printemps, orages en été) et écologique (absence de végétation).

— Alexandre Surell dans son ouvrage sur les torrents des Hautes Alpes notait « leurs lits de déjection … par une circonstance malheureuse, se trouvent précisément placés dans les vallées, où les cultures sont les plus précieuses… les dénominations d’un grand nombre d’entre eux se rapportent aux propriétés du cône de déjection : plusieurs mêmes les caractérisent par des termes si énergiques, qu’on n’oserait pas les traduire ». Voici quelques noms de torrents rendant compte de l’importance des matériaux charriés et des destructions : le Rabioux (l’enragé),  l’Infernet (l’enfer), le Bramafan (hurle-faim), le Merdanel (entre Eygliers et Saint-Crépin) et le Merdarel (près de Remollon), le Riou-Bourdoux (le ruisseau boueux, en rive droite de Serre-Ponçon et aussi en vallée de l’Ubaye), la Combe-la-Bouse. 
Au cours de la deuxième moitié du XIXème, les forestiers travaillant dans les Alpes ont été les premiers à faire le lien entre le déboisement et les grandes crues (en particulier celle de 1856). Le déboisement est alors engendré par plusieurs facteurs en relation avec  la démographie des populations rurales : surpâturage, utilisation du bois comme combustible (chauffage, fours à chaux, industrie naissante), conquête de terres à cultiver au détriment de la forêt.
Entre 1827 (promulgation du Code Forestier) et 1914 (début de la "Grande Guerre"),  les lois de Restauration des Terrains en Montagne (RTM) ont permis d’engager des travaux de correction torrentielle et d’énormes campagnes de reboisement (50 000 ha plantés alors dans les Hautes- Alpes). Des reboisements de la fin du XIXème sont visibles le long du chenal d'écoulement du torrent de Boscodon avant d'arriver à l'abbaye. La forêt de Boscodon gérée par l’ONF est connue pour sa richesse floristique  (classement ZNIEFF, Natura 2000).
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Carte géologique
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