— Le modèle de la tectonique des plaques fournit un cadre explicatif de la succession des sédiments rencontrés dans la vallée de l’Avance (zone Dauphinoise).  Cette zone est interprétée comme une partie de l’ancienne marge passive de l’océan alpin.

Remarque : Des marqueurs tectoniques et pétrographiques visibles en d’autres lieux des Alpes sont nécessaires pour construire ce bilan.

• Au Trias (A et 1) la lithosphère continentale de la future zone alpine est soumise à une tectonique extensive antérieure au rifting alpin (Consulter les pages consacrées à Barrachin). Dans la zone Dauphinoise, contrairement à la zone Briançonnaise, l’amincissement de la lithosphère et la subsidence restent modestes  et ont  favorisé des dépôts de faible profondeur telles que les gypses. Les spilites visibles à Chaussenoire se mettent en place dans ce contexte extensif.
• Au Jurassique inférieur (coupe 2), l’extension se poursuit, la lithosphère continentale s’amincit encore par un découpage en série de blocs basculés : c’est l’étape de rifting. La subsidence est beaucoup plus importante, ce qui permet des dépôts de grandes épaisseurs de sédiments dans les creux des blocs basculés : c’est l’origine des calcaires et marnes du Lias du secteur du Dôme de Remollon.
Consulter les pages consacres aux failles liasiques d’Espinasse et celles de l'Avance (Faille des Guérins (à venir))
La zone d'Ornon située bien plus au Nord appartient aussi à la zone Dauphinoise. Elle permet d'étudier des blocs basculés en relation avec le rifting alpin (Consulter les sites de C. Nicollet et de l'ENS).
• Au Jurassique moyen et supérieur (B et 3), l’extension se poursuit, la subsidence thermique conduit à un approfondissement de la marge passive européenne de l'océan alpin. Des dépôts post-rifts s’accumulent en grande épaisseur sur cette marge : c’est l’origine des terres noires du secteur. Dans la région de Briançon (Montgenèvre), la distension permet la formation de la lithosphère océanique de la zone Piémontaise (consulter les pages consacrées au Chenaillet). Dans ce contexte, les mouvements des failles limitant les blocs basculés cessent et la lithosphère des marges subit une augmentation de densité lors de son éloignement.
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