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Dans un tube à essais en pyrex, placer un fragment de gypse et le chauffer. L'évaporation d'eau et l'effritement de la roche montrent que le réseau cristallin du gypse contient de l’eau. La poudre blanche obtenue est connue sous le nom de
plâtre (rechercher d'anciens fours à plâtre dans la région). Quand la roche contient d'autres minéraux, le plâtre peut présenter des colorations appréciées pour la décoration (coloration par des argiles, par exemple).
— Placé dans l'eau un morceau de gypse ou du plâtre, se dissout : les ions se dispersent en solution, il est possible de les détecter à l’aide de réactifs spécifiques :
Mise en évidence des ions
sulfates (SO
42-) : ces ions en présence de chlorure de baryum donnent un précipité blanc de sulfate de baryum.
Mise en évidence des ions
calcium (Ca
2+) : en présence d’oxalate d’ammonium, ces ions forment un précipité blanc d’oxalate de calcium dont la densité dépend de la concentration en calcium.
Le gypse est du sulfate de calcium hydraté de formule CaSO
4(2H
2O)
Recristallisation du gypse
Mélanger du plâtre à de l’eau : verser le mélange dans une coupelle, il se solidifie, le plâtre « fait prise ».
Placer une goutte de solution entre lame et lamelle pour une observation au microscope. Au départ, la solution est limpide. Peu à peu, on voit se former de petits cristaux de gypse, ils finissent par former un feutrage dense.
C’est ainsi que le plâtre qui enduit les murs est hydraté pour pouvoir « faire prise » : du gypse est reconstitué, les cristaux sont de taille microscopique (cristallisation rapide).
Si l’évaporation est lente, comme cela se produit dans les
marais salants, des cristaux de grande taille ont le temps de se former. Le gypse est pour cette raison un minéral classé dans la famille des évaporites.
— La solubilité du gypse a pour conséquence une obligation de faire faire une reconnaissance géologique du sous-sol avant de construire sur des terrains contenant du gypse (barrages, routes, voies ferrées, habitation). Il est possible de repérer la présence de gypse dans le paysage (formation d' entonnoirs de dissolution) ou aux conséquences induites sur les installations bâties (fissures).