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Présentation de l'affleurement
— Une période de glaciation débute par un épisode climatique humide : des précipitations abondantes sont nécessaires à une croissance rapide des glaciers.
Pendant la glaciation, l’eau est piégée sous forme de glaces continentales : le niveau marin s’abaisse et le climat devient froid et aride. Le faible développement du couvert végétal expose les versants à l’érosion. Les cours d’eau sont soumis à d’importantes variations de débit saisonnières : des débâcles printanières génèrent un alluvionnement important (schéma 1) que le débit de la rivière ne permet pas toujours de transporter très loin vers l’aval.

Pendant les périodes interglaciaires, le développement du couvert végétal protège les versants : les apports sédimentaires sont plus faibles mais la dynamique des cours d’eau est plus grande. L’incision des alluvions anciennes (schéma 2) aboutit à un encaissement du cours d’eau dont les anciennes terrasses alluviales dominent les alluvions en cours de dépôt.

La succession de périodes d’érosion (ablation de matière > sédimentation) pendant les périodes interglaciaires et de phases de sédimentation (sédimentation> ablation) lors des glaciations est à l’origine de ces terrasses étagées. Elles indiquent dans le paysage, les anciens niveaux du lit de la Bléone pendant les grandes glaciations et le travail de l’érosion responsable de l’enfoncement de la vallée de la Bléone à travers ses anciens lits et le substratum.

Pour une même période glaciaire, on observe d’amont en aval : des dépôts glaciaires typiques (débâcles avec de gros blocs (route du col du Labouret, en aval de Sisteron à Aubignosc), moraines avec des blocs striés se trouvent en altitude, puis des alluvions fluvio-glaciaires et enfin vers l’aval des matériaux fluviatiles (ex : terrasse alluviale de la Durance : Ganagobie, La Roque d’Anthéron).
• 03/2010 • Les auteurs • Les sources documentaires Aide
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