— Une
période de glaciation débute par un épisode
climatique humide : des précipitations abondantes
sont nécessaires à une croissance rapide des
glaciers.
Pendant la glaciation, l’eau est piégée
sous forme de glaces continentales : le niveau marin s’abaisse
et le climat devient froid et aride. Le faible développement
du couvert végétal expose les versants à
l’érosion. Les cours d’eau sont soumis
à d’importantes variations de débit
saisonnières : des débâcles printanières
génèrent un alluvionnement important (
schéma
1) que le débit de la rivière ne permet
pas toujours de transporter très loin vers l’aval.
Pendant les périodes interglaciaires, le développement
du couvert végétal protège les versants
: les apports sédimentaires sont plus faibles mais
la dynamique des cours d’eau est plus grande. L’incision
des alluvions anciennes (
schéma
2) aboutit à un encaissement du cours d’eau
dont les anciennes terrasses alluviales dominent les alluvions
en cours de dépôt.
La succession de périodes d’érosion
(ablation de matière > sédimentation) pendant
les périodes interglaciaires et de phases de sédimentation
(sédimentation> ablation) lors des glaciations
est à l’origine de ces terrasses étagées.
Elles indiquent dans le paysage, les
anciens
niveaux du lit de la Bléone pendant les grandes
glaciations et le travail de l’érosion responsable
de l’enfoncement de la vallée de la Bléone
à travers ses anciens lits et le substratum.
Pour une même période glaciaire, on observe
d’amont en aval : des dépôts glaciaires
typiques (débâcles avec de gros blocs (
route
du col du Labouret, en aval de Sisteron à
Aubignosc),
moraines avec des
blocs
striés se trouvent en altitude, puis des
alluvions
fluvio-glaciaires et enfin vers l’aval des matériaux
fluviatiles (ex : terrasse alluviale de la Durance :
Ganagobie,
La
Roque d’Anthéron).