— Après
la demande de concession d’exploitation de soufre
faite au roi Louis XVIII, les mines de Biabaux ont été
ouvertes vers 1818. Elles ont été en activité
jusque dans les années 1940. Deux sociétés
ont assuré l’extraction du
soufre
: la "Compagnie minière de Biabaux" puis
la "Société des Poroligneux du Sud-Est".
Le soufre était exploité par une galerie ouverte
à travers la colline de l’Ubage, en rive droite
du Largue. L’
entrée
maintenant murée pour raisons de sécurité
est encore visible à la cote 409, 4 mètres
au dessus du niveau du ruisseau. Cette galerie, dite de
Biabaux, orientée Nord-Sud atteignait 776 mètres
de long en 1914, apogée de l’exploitation du
soufre.
— L’exploitation connut un succès quasi
mondial : les médailles remportées à
l’exposition universelle de Lisbonne (1896) puis à
celle de Paris (1900) reconnaissaient la qualité
de ce soufre pour le traitement des vignes. Les installations
se poursuivirent avec notamment, l’ouverture d’une
gare sur la ligne Manosque-Apt. Le déclin intervint
à partir de 1916, en raison de l’épuisement
du gisement de soufre.
— La réouverture de la mine, pendant la seconde
guerre mondiale a permis d’exploiter le lignite associé
au soufre. L’extraction de ce charbon de médiocre
qualité a évité à de nombreux
habitants de la région un départ en Allemagne
pour le S.T.O. (Service de travail obligatoire). L’exploitation
a nécessité des travaux de consolidation puis
le prolongement de la
galerie
de Biabaux : cette galerie horizontale traverse les
bancs de lignite. Une seconde galerie, "la
galerie
d'Aresten" dont l’entrée se situe
sur le flanc sud de la colline de l’Ubage dans la
vallée de l’Ocelet a été ouverte.
Ces deux galeries horizontales, d’une longueur totale
de 1225 mètres, communiquaient par une
cheminée
de 74 mètres. Ce puits permettait aussi l’aération
de l’exploitation. L’exploitation du lignite
cessa en 1962.