—
La
carrière a été exploitée pendant plus de 120 ans jusqu’en 1967. Elle a fourni un marbre de qualité (le
marbre vert de Maurin). On trouve dans la carrière de Maurin des
ophicalcites (en partie droite) et des
serpentinites.
Le marbre vert ou
ophicalcite est une roche sédimentaire détritique (constituée de débris de serpentinite) intercalée entre les roches constitutives du plancher océanique avec des serpentinites et des gabbros (au-dessous) et des sédiments océaniques (schistes lustrés de la Zone Piémontaise). On retrouve ici à l’affleurement une portion de
lithosphère océanique.
D’un point de vue géologique, ce "marbre vert" n'est pas du marbre, il s’agit en réalité d’une ophicalcite (ophiolite associé à de la calcite). En effet on peut distinguer de nombreuses veinules de calcite blanche minéral s ’étant formé dans des conditions hydrothermales. L’ophicalcite est une brèche témoignant d’un contexte hydrothermal.
Ce marbre vert a été utilisé entre autres pour le tombeau de Napoléon, l’opéra de Paris, Notre Dame de la Garde et la cathédrale de la Major à Marseille…
Les
serpentinites affleurent en plusieurs endroits du complexe ophiolitique. Ici, on les trouve dans la partie basse de la carrière. La
serpentinite (péridotite serpentinisée) est une roche massive de couleur vert-noir. La serpentinisation résulte de circulation hydrothermale. L’hydratation de l’olivine et du pyroxène a formé des minéraux serpentinisés : chrysotile fibreux (stable à 250 – 300 °C), de l’antigorite lamelleux (stable jusqu’à 500°C), de l’amiante , du talc, séricite , chlorite et des oxydes de fer et de magnésium. On retrouve ainsi d’autres indices d’un métamorphisme hydrothermal.
Le
panorama de la rive gauche de l’Ubaye montre le contact entre la zone briançonnaise (ZB vers le Sud-Ouest) et la zone des schistes lustrés (ZL vers le Nord-Est). La
carrière de Maurin est située dans cette nappe.