— À
la base des rochers des Mourres se trouvent des
calcaires
micritiques blancs auxquels s’ajoute une fraction
argileuse importante ce qui les rend
peu
cohérents et friables. La
partie sommitale est constituée d’un banc
calcaire de couleur sombre plus massif et plus résistant.
— L’ablation par l’érosion des
calcaires et marnes finit par individualiser des
arches,
des
tours
et de véritables
champignons
rocheux. Quand les bases des rochers deviennent instables,
les parties sommitales s'écroulent donnant des
blocs
rocheux sombres.
— Le sens d'écoulement des eaux de ruissellement
est donné par l'
orientation
des ravines et le vallon des Souyons (
vue
aérienne) où sont transportés les
matériaux déblayés. Les eaux s’écoulent
selon le
pendage
Nord - Sud. L'érosion différentielle est
corrélée à la
topographie.
L'ablation de matériaux est plus importante vers
l'aval (au Sud) qu’en amont (au Nord).
— Les parties basales des rochers exposés au
Sud sont plus érodées que celles situées
au nord. Les vents, venant du Sud-Est, apportent des pluies
abondantes qui, en creusant les marnes, sont responsables
de cette
dissymétrie
de la base des rochers.
— Les structures calcaires dégagées
par les eaux de ruissellement sont des ilots de végétation
fossilisés dont la formation est contemporaine de
celle des marnes et des calcaires blancs. L’érosion
différentielle révèle donc différentes
formations préexistant dans les bancs calcaires.
En effet, pendant l’Oligocène, l’
aire
occupée par les rochers des Mourres était
une zone marécageuse dans un vaste lac (Gigot et
Gubler) où se développaient des ilots de végétation
en même temps que se déposaient des vases calcaires.