— Les
grès constituent la deuxième partie de la
barre. Ils sont d’épaisseur variable suivant
les endroits. Ils sont surmontés par quelques mètres
de calcaires bioclastiques. Des litages obliques sont bien
visibles et indiquent des changements de courants marins
qui ont déposé ces sédiments.
Ainsi à Salagon, dans l’ancienne carrière,
on peut voir
trois
épisodes de dépôts dont deux sont
bien marqués par l’influence des courants :
ce sont des restes de dunes sous-marines ; elles sont séparées
par un banc horizontal caractérisant un dépôt
dans des conditions plus calmes.
A Saint-Maime, on retrouve ces
grès
en relief ; le calcaire bioclastique, d’épaisseur
réduite se trouve dans la pente masqué par
la végétation. Le vieux château et la
chapelle Sainte Agathe sont
bâtis
à cheval sur les bancs les plus résistants.
Enfin à Dauphin, l’
affleurement
en bord de route est spectaculaire. , la mer s’approfondissant,
des courants plutôt violents ont érodé,
des bancs de grès fins en place, les détruisant
en partie ; une dune est venue recouvrir le nouvel espace
libre et dégagé sur une épaisseur supérieure
à 10 m.
— On se doute qu’avec de tels courants, rien
ne doit être en place. L’observation du
faciès
des roches de la barre est indispensable. Grains de sables
calcaires, siliceux, des débris de coquilles, des
spécimens isolés de
Chlamys
palmata (à 5 larges côtes), de
gastéropodes
dont
Ficula
condita, des parties d’
oursins…
Toutefois, la vie dans cette masse en mouvement était
présente comme en témoignent des
bioturbations
(
détail)
bien visibles au sommet de la barre de part et d’autre
du
pont
roman de Mane.