— Le Vieil Esclangon, aujourd’hui en ruines, était au début du XX^ème siècle un village de 80 habitants.  La création de la route de Barles (1913) permettant de circuler en fond de vallée et la première guerre mondiale sont à l’origine de l’abandon de ces hautes terres  au profit des villages voisins et de la ville de Digne. L’ancienne commune d’Esclangon a été rattachée à celle de La Javie dans les années 1970.
Les champs abandonnés sont plus ou moins envahis par des broussailles et  pâturés par quelques troupeaux. Le vieux hameau reçoit la visite de nombreux géologues et de randonneurs. Une des maisons a été aménagée en refuge d’art, des inscriptions ont été réalisées par des artistes sur des rochers et dans le gîte.
C’est pendant cette même décennie que des estivants ont d’abord installé des caravanes puis construit des résidences secondaires puis permanentes créant ainsi un nouveau hameau d’Esclangon sur le cône torrentiel de l’Aiguebelle, un affluent en rive gauche du Bès.
Ce cône torrentiel reçoit des stocks de matériaux issus du massif rocheux instable situé en amont. L’instabilité est liée à la nature des matériaux (molasse rouge oligocène, argiles et gypses du Trias supérieur,  marnes noires du Lias) et à leur fracturation (roches broyées). Les études menées par les services de restauration des terrains en montagne (RTM), le Syndicat mixte de l’Aménagement de la Bléone évaluent les risques et envisagent les travaux possibles pour sécuriser le site.
Dans la vallée voisine de la Bléone l’observatoire de recherche en environnement ORE-Draix-Bléone a pour objectif de caractériser les réponses hydrologiques et sédimentaires des hydrosystèmes méditerranéens de montagne aux aléas météorologiques.
Son champ d’étude s’étend de la haute Bléone à Malijai, sur près de 1300 km2 avec l’équipement et le suivi de plusieurs sous-bassins dont le Bès, le Bouinenc et la haute Bléone.