— Les
argilites d'âge Oligocène sont les terrains
les plus récents, elles sont surmontées par
les terrains d’âge Jurassique plus anciens.
Il y a donc une discordance d’origine tectonique :
la Molasse Rouge oligocène constitue la
série
autochtone plissée sur laquelle est venu se mettre
en place le
chevauchement
de la Nappe de Digne.
Dans un contexte de convergence, le gypse et les argilites triasiques plastiques se sont décollés du socle rigide et ont glissé entrainant la nappe sédimentaire qui les surmontait sur plusieurs kilomètres. Ce niveau facile à repérer dans le paysage doit à ses propriétés mécaniques d’avoir été qualifié de « couche-savon ». Il se retrouve à la base de nombreux chevauchements en Provence et dans les Alpes .
La
nappe
de Digne repose sur des terrains d'âges de plus
en plus récents quand on s’éloigne du
secteur étudié (Oligocène, Miocène,
Pliocène du bassin de Valensole). Ceci permet de
dater l’avancée de la nappe dont les contours
cartographiés dessinent des lobes. Ainsi, des conglomérats
pliocènes remplissant les paléo-canyons creusés
au Messinien (Miocène supérieur) sont chevauchés
au front de la
Nappe
de Digne (voir secteurs en jaune sur la carte).
— Le tectonique de la nappe se poursuit encore de nos jours et donne lieu à une partie de la
sismicité enregistrée par le réseau Sismo à l'école (la carte correspond aux séismes enregistrés entre l0e 1er janvier 2005 et le 15 novembre 2013).