— On
trouve à Carluc une succession de bancs de l’Oligocène
surmonté du Burdigalien.
Nous décrirons les différentes unités
de la plus ancienne à la plus récente.
Sur le chemin de randonnée GR4-GR97, dans le prolongement
du parking, on rencontre :
• Les dernières couches de l’Oligocène
sont des roches de couleur grise dits «
calcaires
fétides» qui affleurent le long du chemin
de randonnée. Leur nom provient de leur richesse
en matière organique qui dégage une odeur
d’hydrocarbure au frottement. Ces couches montrent
un pendage vers le sud: nous sommes sur le flanc nord du
synclinal.
• Ces calcaires sont surmontés d’un banc
de sables gréseux contenant des fragments
d’oursins «crayons» tel l’
Heterocentrotus mammillatus actuel.
Leur présence témoigne, en application du
principe d’actualisme, d’un paléoenvironnement
de dépôt marin peu profond (25 mètres
au maximum): banc de sable marquant le passage de l’Oligocène
lacustre au
Miocène
marin.
• Au dessus, en poursuivant le chemin, compte tenu
du pendage, affleurent les
calcaires
à "miches" dit de Pibouret. Ce sont
des calcaires massifs à boules.
Au prieuré on trouve la suite de la coupe du Burdigalien,
à savoir :
• Des grès à litages obliques
dans lesquels ont été creusés des
sarcophages
et l’imposant prieuré. Les parties les plus
tendres en abris sous roche ont été aménagées
en
habitats troglodytiques.
• Au dessus du prieuré, la coupe se poursuit
avec des grès à litages obliques certains
contenant des
pectiniidés
isolés remaniés au sein des sables. On
peut y retrouver
trois
épisodes sédimentaires (S1 à S3)
tels que ceux décrits à Salagon.
Il s’agit d’une grande dune formée lors
de la
transgression burdigalienne.
• La
coupe du Burdigalien se termine par une invisibilité
due à la végétation, qui recouvre les
calcaires bioclastiques. Ensuite, le cœur du bassin
est occupé par les sables du Langhien Serravalien.
Un peu d’histoire...
Le prieuré actuel, qui a fait l’objet de restaurations
successives, est le reste d’un établissement
religieux ancien plus important. Une communauté religieuse
occupait cet édifice en octobre 1011 comme en atteste
un écrit retrouvé, daté de cette époque.
Le site était sûrement occupé antérieurement
à cette date mais aucun écrit ne le prouve.