— On
trouve à Carluc une succession de bancs de l’Oligocène
surmonté du Burdigalien (renvoie vers la coupe).
Nous décrirons les différentes unités
de la plus ancienne à la plus récente.
Sur le chemin de randonné GR4 GR97, dans le prolongement
du parking, on rencontre :
• Les dernières couches de l’Oligocène
sont des roches de couleur grise dits « calcaires
fétides » (photo 1390) qui affleurent le long
du chemin de randonnée. Leur nom provient de leur
richesse en matière organique qui dégage une
odeur d’hydrocarbure au frottement. Ces couches montrent
un pendage vers le sud: nous sommes sur le flanc nord du
synclinal.
• Ces calcaires sont surmontés d’un banc
de sables gréseux (photos) contenant des fragments
d’ oursins « crayons » (photo) tel l’
Heterocentrotus mammillatus actuel.
Leur présence témoigne, en application du
principe d’actualisme, d’un paléoenvironnement
de dépôt marin peu profond (25 mètres
au maximum): banc de sable marquant le passage de l’Oligocène
lacustre au Miocène marin (photo 1388).
• Au dessus, en poursuivant le chemin, compte tenu
du pendage, affleurent Calcaire à « miches
» dit de Pibouret (photo1387). Ce sont des calcaires
massifs à boules.
Au prieuré on trouve la suite de la coupe du Burdigalien,
à savoir :
• Des grés à litage oblique.
Dans lesquels ont été creusés les sarcophages
(photo 1376) et l’imposant prieuré. Les parties
les plus tendres en abris sous roche ont été
aménagées en habitats troglodytiques (photo
1381)
• Au dessus du prieuré, la coupe se poursuit
avec des grès à litages obliques certains
contenant des pectiniidés isolés (photo 1367
et 1369) remaniés au sein des sables. On peut y retrouver
trois épisodes sédimentaires (S1 à
S3) (photos 1371) tels que ceux décrits à
Salagon.
Il s’agit d’une grande dune formée lors
de la transgression burdigalienne.
• La coupe du Burdigalien se termine par une invisibilité
due à la végétation, qui recouvre les
calcaires bioclastiques. Ensuite le cœur du bassin
est occupé par les sables du Langhien Serravalien.
Un peu d’histoire...
Le prieuré actuel, qui a fait l’objet de restaurations
successives, est le reste d’un établissement
religieux ancien plus important.
Une communauté religieuse occupait cet édifice
en octobre 1011 comme en atteste un écrit retrouvé,
daté de cette époque.
Le site était sûrement occupé antérieurement
à cette date mais aucun écrit ne le prouve.
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